On s’est retrouvés coincés sans moteur au mouillage principal de l’île, entre les paquebots beaucoup plus nombreux que d’habitude (les ouragans ont ravagé cet été une grande partie des escales du circuit habituel) et les voiliers eux aussi plus nombreux que d’habitude (les pirates qui sévissent au Honduras ont fait dérouter de nombreux voyageurs). On en a vu jusqu’à 15, ce qui n’est pas énorme comparé à Sainte Anne, mais les gens d’ici n’en ont jamais vu autant, ce n’est pas une étape très courue...
Au lever du jour, 2 paquebots sont déjà là !
Alors la semaine a été bien occupée :
- à voir des mécanos. On a finalement réussi à aller au quai de débarquement des paquebots pour vider notre gasoil infecté. On y a passé la soirée, et heureusement qu’il faisait nuit car on a eu un peu de pertes... Sea You a eu la bonne idée de nous garder Alphonse pour la nuit, c’était vraiment sympa car on en a eu jusqu’à 21h30. Le lendemain-matin à 6h on était envahis par les navettes de débarquement des paquebots qui nettoyaient leurs ponts.
- à profiter des derniers moments avec Sea You qui partait vers Cuba puis les Bahamas avant de rentrer en Bretagne. Alphonse va bien regretter son copain Marius...
Ici à Camana Bay, un lotissement sur une petite marina
- à regarder des tas de levers de soleil
- à se baigner : l’eau est superbe et nous sommes sur bouée au-dessus de cayes de corail bourrées de poissons de toutes les tailles et toutes les couleurs.
- à avancer avec le Cned. Il nous reste 3 modules (1 module équivaut à 4 semaines) sur 8.
Le mouillage est rouleur, surtout par vent du nord, la houle entre bien dans la baie qui n’est pas protégée, même quand le vent est faible. On a passé 2 journées à éviter le bateau car on avait presque le mal de mer !..
En plus il y a toutes ces allées et venues des navettes des paquebots, des bateaux de tourisme, de plongée et autres jet skis.
C’est moyennement tranquille !
À la différence de nos étapes précédentes, on n’a pas eu une goutte de pluie depuis notre arrivée. La saison sèche s’est bien installée et on est plus au nord. À Providencia on avait au moins un bon grain par jour. D’ailleurs l’île était couverte de végétation. Le bateau est toujours salé depuis la traversée !!! Beurk...
Contrairement aux îles colombiennes où nous avions du vent en permanence à 15-20 noeuds (les bons alysées), on le sent beaucoup moins ici. Mais il n’a pas encore fait trop chaud, et les soirées sont même presque fraîches.
L’ambiance à Georgetown, la ville principale devant laquelle nous sommes mouillés, est plutôt aseptisée. Bars géants pour les croisiéristes et boutiques sans intérêt qui leurs sont également destinés. Lorsqu’il n’y a pas de paquebot, tout est fermé ! On ne voit plus que les poules, les poussins et les coqs en liberté un peu partout.
Le hic ici ce sont les prix. Les dollars caïman ont la valeur des euros, et tout est importé (on voit les containers arriver par centaines dans un bruit de camion poubelle au quai de débarquement), et comme c’est un paradis fiscal, le niveau de vie est très élevé. Du coup on retrouve des supermarchés dignes de ce nom, et même en version top qualité, où on se contente d’acheter le frais quotidien en faisant attention. Ça nous change de nos petites îles colombiennes !
Les gens sont pour la plupart très gentils et serviables, c’est très agréable.
Il y a 60 000 habitants ici, et à peine la moitié sont des locaux. Les autres sont des immigrés d’un peu partout dans le monde qui profitent de la manne financière (banques) et touristique.
Ici on est dans le Commonwealth, les voitures roulent à gauche. Mais les touristes et l’ambiance sont plutôt américains... on se croirait en Floride !
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