Nous écrasions notre voisin babord (le vent venait de tribord, plein sud, pour une orientation est ouest), Vincenzo, alors les 2 bateaux que nous avions à tribord se sont mis alongside par 40 nœuds pour nous permettre de nous écarter. C'est à dire qu'ils ont fait une rotation à 90 degrés pour se mettre le long du quai alors qu'ils étaient perpendiculaires, manœuvre extrêmement périlleuse par ce vent-là, on a d'ailleurs failli se prendre l'étrave du charter dans la coque, on a heureusement pu la repousser.
Le vent sifflait, les gens criaient, les équipages en pyjama ou à moitié nus manœuvraient ou aidaient les autres bateaux.
Vers 2 heures le vent a enfin commencé à se calmer, pour reprendre de plus belle. J'ai l'impression de n'avoir fait que tirer les amarres, j'ai le dos et les mains en feu. En fait pendant 2 heures on n'a pas arrêté Cyril et moi d'essayer de nous éloigner de notre voisin.
A 2h30 le vent est enfin tombé.
Le gestionnaire (Leonardo, très sympa d'ailleurs, il parle italien, un bon tiers des bateaux ici en étant) n'a jamais vu ici ce genre de coups de vent en cette saison.
Pour se remettre de nos émotions, rien de tel qu'un bon petit verre de rhum (bouteille qu'on se trimballe depuis Gibraltar il y a 3 ans !).
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